Microtel91 - Atelier de généalogie
LA PALEOGRAPHIE
du grec palaios = ancien et graphein = écrire
est l'étude des textes manuscrits anciens.
Lorsque l'on démarre son arbre, la recherche sur des contemporains est facilitée par la lecture aisée des documents.
Les choses se compliquent quand on remonte dans le temps. Les documents deviennent plus ardus à décrypter et même indéchiffrables aux non avertis.
Si l'écriture, depuis la fin du 18ème siècle paraît plus ou moins établie dans la forme que nous lui connaissons aujourd'hui, nous constatons que la graphie n'a jamais été figée et a fortement évoluée au fil du temps.
Nous nous efforcerons, dans notre cursus :
- d'évoquer la graphie des écritures d'autrefois, selon les époques;
- de redécouvrir des mots et tournures incompréhensibles de nos jours;
- d'observer les règles de transcription des actes anciens pour une meilleure compréhension et traduction;
- dire un mot sur les logiciels de transcription.
Alphabets d'autrefois
La lexicographie traitant de la paléographie est abondante, s'y ajoute tout ce que l'on peut trouver sur le net.
Les généalogistes - paléographes n'hésitent pas se constituer leur propre aide-mémoire, toujours utile et facile à manipuler lorsque l'on transcrit un texte.
On peut également relever sur un document des particularités propres aux copistes.
Découvrir un mot incompréhensible
Exemples relevés dans les Archives Départementale de la Seine Maritime
la ville de Gueures : 4E 392 1696-1700
Dans cet acte de 1696, le 2ème mot paraît intraduisible.
En compulsant, les registres des années suivantes, le mot se révèle être : "prêtre".
Nous apprendrons à découvrir, apprivoiser et traduire ces mots incompréhensibles.
Une méthode de transcription
Pour la compréhension des manuscrits, plusieurs méthodologie existent. Nous nous contenterons d'observer certaines règles présentées par GENEAWIKI, un site qui nous est d'autant plus familier que nous construisons nos arbres sur GENEANET
Apprendre sur le terrain
Le généalogiste, en remontant le temps, doit apprendre rapidement à travailler sur des textes anciens : état civil puis registres paroissiaux, documents notariaux...
Mais les écueils sont nombreux : expressions à connaitre selon l'époque et les régions, vocabulaire spécialisé (notaires ...), orthographe approximative - souvent phonétique - des noms de personnes et des lieux, écritures maladroites et "rustiques" dans un cas, graphie élaborée dans d'autres, abréviations inhabituelles pour un contemporain, ponctuation aléatoire, usage du latin ou de langues régionales (alsacien, basque, breton) ou même de patois, sans parler du support lui-même - feuilles déchirées, déclassées, encre effacée ou très pâle, lignes se confondant au recto et verso, tâches et brûlures - autant de surprises déconcertantes et d'obstacles à surmonter pour progresser dans sa quête infinie d'ancêtres et de cousins...
Lire et déchiffrer un texte ancien s'apprend d'abord "sur le terrain". Voici quelques trucs pour passer les premières difficultés :
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Pour un besoin très ponctuel sur un texte compliqué, n'hésitez pas à demander de l'aide dans les forums spécialisés comme ceux de Geneanet.
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Pour un usage courant, utilisez des méthodes qui ont fait leurs preuves :
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Une lettre est incompréhensible (souvent une majuscule) : repérez dans le texte les caractères similaires, si vous comprenez un mot dans lequel ils sont utilisés, vous pourrez alors reprendre la lettre dans le mot que vous ne compreniez pas,
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dans le cas d'un registre complet parcourez tous les actes rédigés par le même scribe : il a pu écrire le même mot d'une façon plus claire sur un autre texte,
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dans le cas des noms de famille, regardez dans les tables décennales du début du XIXe siècle quels noms sont présents et comment ils sont orthographiés, cela vous permettra de deviner quel nom de famille est utilisé dans un texte plus ancien.
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pour les actes moins courants, faites-en la transcription. Réécrivez les mots en laissant des blancs, vous pourrez ensuite relire le texte à tête reposée et deviner les mots manquants. Cela vous servira par ailleurs plus tard en vous évitant d'avoir à tout déchiffrer de nouveau. Tous les logiciels de généalogie ou un site comme Geneanet permettent d'ajouter la transcription sous l'image numérisée du document.
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Pour vos transcriptions, respectez quelques règles :
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transcrire ligne à ligne (vous pouvez les numéroter)
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mot pour mot
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dans la langue utilisée
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en respectant :
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les fautes d'orthographe, même si elles vous choquent,
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la ponctuation, les minuscules/majuscules, même si vous feriez autrement si vous en étiez le rédacteur
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en marquant "???" les mots ou signes que vous ne savez pas déchiffrer, pour les retrouver aussi plus facilement quand vous demanderez l'aide de quelqu'un pour compléter votre travail.
Logiciels de transcription
Il existe des logiciels de transcription gratuits, et facile d'utilisation, parmi les plus connus, citons : genScriber et Transcript
Attention ! Ce ne sont pas des traducteurs.
Mais, des logiciels de traduction de textes commencent à apparaître.
Nous en avons un aperçu sur :
https://www.histoire-genealogie.com/Paleographie-la-forme-des-lettres
cliquer sur : les écritures anciennes lettre après lettres
Que dit-on à propos de ces deux logiciels :
S'il est possible de transcrire directement dans son logiciel de généalogie, il existe des outils qui apportent des options complémentaires. Genscriber est l'un d'eux.
Outre la pratique bénéfique de la paléographie, transcrire un document permet au généalogiste de relever toutes les informations d'un acte, qu'il n'aurait peut-être pas lues au premier abord.
Transcript est probablement le plus connu des logiciels d'aide à la transcription parmi les généalogistes. Toutefois, il n'est disponible qu'en version Windows.
GenScriber, développé par Les Hardy, est non seulement disponible sous Windows, Linux et Mac (cette version fonctionne comme une version Windows) mais il propose également un outil de relevé d'acte.